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À l’est, rien de nouveau pour les Bleus ?

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Ce devait être le match de la confirmation pour les Bleus. Qualifiée pour les quarts de finale de l’Euro, sauf cataclysme, avant même de jouer la Suède hier soir, l’Équipe de France a sérieusement déjoué alors que la première place du groupe D était à portée de pied. Un simple raté ou un révélateur d’un mal toujours profond ? Analyse.

Laurent Blanc avait une nouvelle fois décidé de faire quelques changements par rapport au match précédent. Exit Menez et Cabaye, titulaires face à l’Ukraine, bonjour Ben Arfa et M’Vila. Deux choix peut-être justifiables mais pas justifiés durant la rencontre.

Reviens, Yohan 

Moins de dix minutes de jeu ont finalement suffi pour comprendre que les Bleus n’étaient pas là. Pire, qu’ils étaient loin de l’être. Les colosses suédois, déjà éliminés eux, ont mis des coups et défendu leur honneur dès le coup d’envoi. Le poteau trouvé par Toivonen a d’ailleurs sonné le début des inquiétudes après une grosse erreur de Mexès. Complétée par Rami, la défense centrale a directement été aux abois. Loin d’être impériale mais correcte pendant les deux premières rencontres de poule, elle a atteint hier une fébrilité qui fait froid dans le dos. Au milieu, M’Vila n’a servi à rien. Pas forcément de sa faute, Diarra étant suffisant dans le rôle de « récupérateur ». L’absence de Cabaye, excellent depuis son arrivée chez les Bleus, s’est du coup cruellement faite ressentir. Pour son sens de la passe juste et de sa disponibilité constante, le milieu de Newcastle aurait au moins changé la face de l’entrejeu. Nasri, lui, mal placé et jamais dans le bon tempo, devrait peut-être attendre de rendre deux bonnes copies de suite avant de vouloir faire taire les critiques. Devant, Benzema a encore une fois décroché sans cesse et paru redouter la surface comme une maladie grave. Ben Arfa, de qui on attendait la folie et la provocation à droite, a été translucide. Un sale tableau tout juste sauvé par Ribéry, parfois excessif mais remuant sur son côté gauche et Lloris, capitaine courage devant les assauts répétés de la bande à Ibrahimovic.

Franck Ribéry, un des seuls à lutter hier (Le Parisien)

L’envie d’avoir envie

Mais sans aller dans l’alarmisme sur le niveau « technique » des joueurs français, satisfaisant contre l’Angleterre et l’Ukraine, on se demande surtout si les Bleus jouaient un match de l’Euro. Avec le manque d’investissement de la plupart d’entre eux, il y aurait même de quoi râler après un amical. Il n’y avait justement aucun enjeu pour les suédois avec un zéro pointé au bout de deux matchs. Sauf l’honneur. Apparemment, la notion a de l’importance chez les descendants des Varègues. Mellberg, Svensson ou encore Ibrahimovic (pourtant peu habitué à travailler pour les autres) ont montré qu’ils tenaient à quitter l’Euro en laissant des regrets à leurs supporters. Les Bleus, eux, n’ont rien répondu à ce défi. La peur de se faire mal avant le quart de finale qui se profilait dès vendredi soir ? Le manque de volonté de rattraper un début de match bâclé ? Toujours est-il que la désinvolture des Bleus hier rappelle une période que l’on aimerait enfin oubliée.

Les Bleus avaient refusé de s’entraîner durant le mondial sud-africain (Reuters)

Un relent de Knysna

Une douce arrogance s’est en effet dégagée des Tricolores pendant une bonne heure, le dernier quart d’heure étant plus convenable (avec les apports de Menez et Giroud). Du genre « tu peux toujours courir, ce n’est pas moi qui rentrera à la maison ». Un retour à Knysna quelque part, la sortie des poules en plus. Détestables et détestés par les français pour leurs frasques en 2010, les Bleus sont retombés hier dans un passé toujours aussi difficile à gommer. Alors à l’heure d’affronter l’Espagne, certes moins fringante depuis quelques temps mais tenante des deux derniers titres majeurs du football international, il y a de quoi se ronger les ongles pour Laurent Blanc. Pas pour les joueurs, eux s’en foutent sûrement un peu.

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